Thursday, July 25, 2013

Trop bonnes idées de flims tournés à l’étranger

J'avais noté ça comme ça dans mon fichier texte, donc.

Petite incursion dans mon cerveau (j'ai eu l'idée de ça un matin, sous la douche [ne m'imaginez pas]).

Exercice de pensée pour les vacances (si vous êtes au bureau ça marche aussi) : que donneraient quelques films connus (ou moins connus) s'ils étaient tournés à l'étranger ?

Que donnerait, par exemple, La Soupe aux choux, si c'était tourné en Afghanistan, hmm ?

Je n'ai malheureusement pas pu réaliser les films dont la liste va suivre. Mais imaginez.

Imaginez La Cité de la peur, tournée dans une favela brésilienne.

Imaginez Le Bal des vampires, au Congo.

 Fight Club, à Guantanamo.  

Les Dieux sont tombés sur la tête, en Allemagne.  

Le Goût des autres, au Japon ?

Chacun cherche son chat, en Bolivie ?

Lassie, chien fidèle, au Paraguay ? (« ¿Qué es eso, Lassie? Usted dice que Timmy se cayó en el pozo? »)  

Evil Dead, à Hong-Kong.

 Et enfin, celui auquel j'ai pensé en PREMIER : Jurassic Park, en Écosse (avec Sean Connery dans le rôle de John Hammond : "Shpared no exshpensh !").


PS: Non, Timmy n'est jamais « tombé dans un puits »...

Monday, June 17, 2013

Pourquoi j'appréhende GTA V

Le nouveau Grand Theft Auto, GTA V, est attendu pour le 17 septembre 2013. Les précédents jeux de la série, depuis le premier (1997, sorti sur PlayStation / PC) jusqu'au dernier (GTA IV, en 2008, sur XBox360 / PS3 / PC) ont tous présenté un univers ouvert, dans lequel le joueur peut se déplacer à volonté dans des espaces de liberté entre une variété de missions (principales ou secondaires) à effectuer dans la ville.
Malgré le plaisir que j'ai pu prendre à jouer aux divers GTA de la série (principalement GTA 2 [1999] et GTA Vice City [2002]), j'appréhende fortement le prochain. Les trois bandes annonces sorties, présentant chacune un des trois personnages principaux (masculins) n'ont pas aidé à m'en faire une meilleure idée.
Les GTA récents font à mon avis preuve d'une volonté de plaire à un public déjà conquis (tout pour l'argent, pas de prise de risque), et à travers ceci d'un manque de maturité, mais aussi d'un manque de prise de conscience des nouvelles formes de narration ainsi que de l'évolution des personnages vidéoludiques.


De la surcommunication comme générateur de buzz (et de dégoût)

Le nouveau Grand Theft Auto (V, ou 5), est attendu. Très attendu. À titre d'exemple, chaque post concernant le jeu à venir sur la page Facebook de Rockstar Games reçoit des milliers de likes : plus de 19.000 pour la simple annonce de la venue de trois bandes annonce concernant les trois personnages principaux, Michael, Franklin et Trevor, ou près de 70.000 pour l'annonce du retard dans la date de sortie (17 septembre 2013 au lieu de « printemps 2013 », retard annoncée le 31 janvier dernier).
Je n'analyserai pas plus longuement la manière outrancière (à mon avis) de faire la publicité de ce jeu, mais c'est à ce niveau presque de la surcommunication : tenter de créer du buzz sur l'annonce d'une bande annonce, en postant presque chaque jour pour prévenir de la venue de la bande annonce... Il n'y avait que Rockstar pour le faire. C'est un modèle qu'ils appliquent — et ont appliqué — à d'autres jeux, comme le troisième volume des Max Payne, et qui est un moyen simple de faire du bruit sur rien.
Bien sûr, on sait que GTA V ne sera pas l'arlésienne des jeux vidéos (hello Duke Nukem Forever) et sortira un jour, jamais assez tôt pour les mordus, mais c'est néanmoins une méthode de communication que je réprouve. Qui plus est lorsqu'elle est alliée à une volonté d'exploiter le moindre produit déjà réalisé jusqu'à plus soif, en vendant par exemple presque dix euros (cinq euros sur Steam, mais régulièrement moins dans les compilations de jeux Rockstar) un jeu vidéo (GTA Vice City) sorti, je le rappelle, en 2002. Ou encore en en vendant la bande originale, non complète (par rapport au coffret CD et aux CD sortis à l'époque, cf. photo 1, photo 2), en moyenne sept euros l'album sur iTunes.
Pour ces raisons, je ne porte pas (plus) forcément Rockstar dans mon cœur. Surtout quand on prend en compte le fait que leurs derniers jeux n'ont toujours pas prouvés que l'équipe savait narrer correctement une histoire, ni proposer un environnement dans lequel on pourrait souhaiter vivre.


Narration schmarration

Nombre de jeux, récents ou moins récents, ouverts ou non-ouverts, ont ces dernières années présenté des environnements assez immersifs et complexes, au point de donner envie au joueur d'y habiter. Ou en tout cas d'y passer du temps à explorer, visiter, converser (avec des personnages non-joueurs [PNJ] ou d'autres joueurs pour les jeux en ligne). Je pense à toi, série des Elder Scrolls, à vous, jeux de thatgamecompany, à toi aussi, dernier Tomb Raider, ou même à des jeux proposant un graphisme plus « artistique » (tel Okami) pour n'en citer que quelques uns.
Mais pas les Grand Theft Auto, non. Pour faire court, si quelques détails peuvent parfois suffire à donner l'illusion d'une ville complète [1], ce n'est pas le cas des Grand Theft Auto, et notamment de celui dont on pourrait croire le contraire, le quatrième (numéroté) de la série, dont l'action se déroule dans une New York fantasmée, Liberty City. Si quelques détails sont amusants (un policier complètement fou dont de multiples vidéos sont disponibles sur YouTube, des spectacles de comiques existant dans la réalité, des chaînes de télévision multiples), la ville en elle-même ne vit pas. Vous ne pouvez pas suivre un passant toute la journée en espérant le voir agir comme tel (aller au travail, manger à heures fixes, rentrer chez lui le soir) ; vous ne pouvez pas suivre une voiture dans la rue plus d'une dizaine ou vingtaine de minutes (selon les cas), sous peine de la voir se comporter de manière erratique, subissant les algorithmes de route aléatoire.
Essayez dans Oblivion, qui est sorti — je le rappelle — en 2006, il y a sept ans. Vous pouvez suivre le moindre PNJ, un marchand par exemple, il va sortir de chez lui le matin à heure fixe, rejoindre son magasin qui deviendra accessible légalement à votre personnage, sortir manger entre midi et deux, travailler l'après-midi puis rejoindre son chez-lui le soir venu.
Je parlerai moins de Flow, Flower et Journey, qui font plutôt partie des jeux expérimentaux et poétiques, mais dont l'ambiance est telle que l'on peut s'y balader des heures durant à faire et refaire les niveaux, seul ou, dans le cas de Journey, — léger spoiler — avec d'autres joueurs.
Si je relance régulièrement GTA IV, c'est surtout pour l'ambiance « bac à sable », c'est-à-dire globalement se déchaîner avec les voitures et les armes les plus puissantes pour mettre la ville à feu et à sang. Mais on ne croit pas en la cohérence globale de la ville.
Je n'ai jamais fini la série de missions principales de GTA San Andreas (sorti en 2004), et je n'ai jamais repris les missions principales d'aucun GTA passé Vice City après les avoir terminées une première fois. C'est là le second point de mon argumentaire environnemento-narratif : les développeurs ne savent pas raconter une histoire, et ne donnent pas envie d'y rejouer. Si j'ai repris Vice City environ 92330219 fois, c'est principalement parce que le scénario, s'il était bon, était entièrement pompé sur les films de gangsters (Scarface [celui de De Palma], Goodfellas...). Les personnages caricaturaux fonctionnent lorsqu'ils font référence à des entités médiatiques connues (Tony Montana), mais dès que l'on s'éloigne de ces personnages, principalement masculins, c'est le désert scénaristique.


Bechdel what now?

Dernière raison qui me rend dubitatif quant au plaisir que je prendrai à jouer au nouveau GTA : la place des femmes dans cette série de jeux. Aucun d'entre eux (quatorze au total et le quinzième pour septembre prochain) ne passe le Bechdel test, ce simple test — au départ appliqué aux films mais qui s'étend aux jeux vidéo — qui permet d'identifier les préjugés liés au genre dans les œuvres de fiction.
Ce test est simple, et comporte trois règles :
• L'œuvre de fiction doit comporter au moins deux personnages féminins,
• qui discutent entre elles,
• d'autres choses que d'un homme.
Aucun des GTA ne passe ce test. En fait je crois qu'aucun n'arrive à la seconde règle. Je ne vais pas décrire en détail la vision totalement réductrice des femmes présentée dans les divers jeux, il vous suffira de visionner quelques vidéos pour vous en rendre compte.
Ce n'est pourtant pas parce que les jeux vidéo ne savent pas faire de bon personnage féminin ; cette liste de six personnages féminins marquants du jeu vidéo, faite par le site 1up, est éloquente.
Ceci-dit, comme le souligne G. Christopher William sur Kotaku, construire un personnage féminin qui soit une gangster crédible paraît difficile, notamment en raison du manque de représentation de ce type de personnage dans les médias traditionnels. Dans la plupart des cas, ce personnage se construit par rapport à un scénario de viol / vengeance, ce qui pour William ferait prendre à GTA un tournant trop sombre par rapport à ce dont le jeu a l'habitude.
« GTA est à l'aise dans la comédie un peu sombre, c'est vrai, mais une telle “construction du personnage” pourrait très vite lui retirer toute nuance d'humour. »
S'il y a bien un studio qui aurait pu se permettre cette tentative, quitte à y laisser quelques milliers de dollars, c'est bien Rockstar, il me semble.


Grand Theft Auto V n'est pas encore sorti, certes, et mon propos, s'il est basé sur les précédents jeux, ne reste que spéculatif concernant ce dernier opus. Les développeurs ont su prouver qu'ils savaient et pouvaient pourtant poser la questiondu genre, à travers notamment la Ballad of Gay Tony, contenu additionnel (DLC) de Grand Theft Auto IV. À eux de nous prouver qu'ils n'ont pas peur de s'adresser maintenant à un public adulte, qui aurait grandi avec leurs jeux.


Plus de lecture :
À titre de référence, je ne saurai que conseiller l'excellent livre du journaliste David Kushner Jacked: The Outlaw Story of Grand Theft Auto (retitré en français, assez bizarrement, Jacked: The Rockstar Story of Guns, Games and Grand Theft Auto [coucou Pardon My Titres !]).

[1] William Welden, comparant la construction mentale de Minas Tirith à celle du sindarin dans le roman de J. R. R. Tolkien Le Seigneur des Anneaux, disait : « On peut facilement imaginer qu'il y a des douzaines de rues comme Rath Celerdain [la rue des Lanterniers] à Minas Tirith, mais seulement parce que Tolkien l'a décrite en détail, et d'une manière qui la rendait complète, intègre, partie d'un tout ».

Wednesday, February 20, 2013

N9 — update

Well, as fate has it, I will be using my N9 full time from now on...

Tuesday, January 15, 2013

Nokia N9: Not ready for prime time, but will it ever be?

I have had a Nokia N9 for a few days now, and whilst it's a good phone overall, it lacks enough polish, in terms of both hardware and software, to make it a great phone.
(I won't get into a general review of the phone, for there has been many written about it: see here at Engadget, or here at Gizmodo Australia.)
I wanted to test it since it was released to the public; its 'predecessor', the venerable Nokia N900, has been a trusty companion for some years, up until the varnish on the screen began to peel off, forcing me to find a replacement. Since then I use an iPhone 4S, working in conjunction with the MacBook Air and other devices.
 
The reason I bought it is 1. I finally got paid, and 2. Amazon.de, the German Amazon store, sells it for what amounts to about $375, compared to the $655 it would have cost me on Amazon.fr. But honestly, I just wanted to test that device.


Hardware side, my grief lies mostly in the touch screen. Waking up the phone, apart from pushing the side button (there are no buttons on the front of the phone), takes a quick double-tap on the screen, that often wouldn't wake up the phone, making me do it twice or three times to unlock the screen. Once unlocked, the swipe gesture works well, from the applications screen to the open windows to the notifications and feed page.

Now I don't know if I should classify this as a hardware or a software bug, so I'll leave it here : I commute to work by bus, every morning. It's not a long ride: I live about 30 minutes away from work, of which about 15 are spent in said bus (depending, of course, of the traffic). During these 15 minutes, I like to check my (e)mail, read the news, have a look at the New York Times front page or consult the excellent NextDraft, written by Dave Pell. On my first bus trip with the new phone, it refused to update my mailboxes. I don't know why, I really don't know. The network indicators were not reporting any problem, the phone seemed to be connected in 3.5G (HSDPA), and able to exchange information with the mobile network. I had to reboot.
I wouldn't have thought more of it, but it happened just the day after, in the middle of the day, at the office. I don't work in a Second World War bunker, nor do I work in a cave, so the reception was, again, very good. I rebooted, to find that the battery was nearly depleted. Good thing it has a micro-USB port, contrary to *ahem* the iPhone.

Software-side, what I really like about the phone is that Nokia tried to capitalize on the development of the previous OS, Maemo, later merged with the MeeGo platform. The history of these two OS are worth a read, Intel, Samsung and Nokia having done great work on the user interface and user experience. The 'MeeGo feel' is all over the Nokia N9 and its rounded windows, icons and fonts, culminating in what Nokia calls the 'swipe' interface. It works really well. I found a general responsiveness in most of the UI, which is worth considering in spite of the 1Ghz ARM Cortex A8 system-on-chip used, and contrary to the ever-laggy (in my opinion) Android-powered phones and their multiple core architecture.

I love (as in the N900) the tight integration across the device of multiple accounts, from SIP to Facebook, Twitter, Skype, or the Google Accounts. Once configured in the 'Accounts' application, the phone application can dial directly via the operator or via SIP, for example. Same for the Google accounts : once configured, you have the option to also sync your Google Calendar to the main calendar application, etc.
The user also has the choice of having the contacts of each service appear in the main contact application, thus allowing Skype calls from the main phone application. Now I'd like to see that on the iPhone, forcing the use of third-party software (namely Linphone) to use a SIP account.

You can really configure to your liking the 'feed', appearing under the notifications screen. It can show content from the accounts you set up.

Now for the software bugs that plagued my experience. First of all, I had to reboot, once, after having inserted my SIM-card. The phone refused to detect any phone network before that. The iPhone stays on all the time, allowing a hotswap of the SIM card. I would have been ok with it (after all, I don't swap SIM cards that often), but it happened to me twice in the next two days. Finding that you hadn't received a call because the phone decided to disconnect from the network should not be part of any user experience.

Another strange software bug : someone left me a voice message, the other day. In the notification screen, a little icon appeared, showing a message with the 'tape' icon. Well, it didn't go away once I called my message center and heard the message. And the 'clear' option that appears when you have notifications was grayed, so that notification stayed on the home screen too. Bad, bad, bad.


All in all, the real question is not when or if the phone will be ready for prime time: it has not been designed to. It has been designed to appeal to the geek crowd, but it even fails that promise. Maybe some other software developments will help: I was very surprised, and in a good way, by what the folks at Jolla are doing with their Sailfish OS. See this Engadget article, where they do a 'hands-on' with the OS, to see pictures and watch a video on the project.
They are building their OS upon Mer, itself a fork of MeeGo ("If you're wondering why the mobile OS is usually shown running on Nokia's N950 developer handset, that's because Jolla employs many ex-MeeGo engineers, so the OMAP-based phone was a natural fit", the article says).

I tried Mer (well specifically Plasma Active, built on it) on the famous WeTab, and was really pleased with that incarnation of Mer / MeeGo. So I look forward to be able to try the Jolla Sailfish OS on the N9. Or, for that matter, the Firefox OS being built by the Mozilla Foundation!