Sunday, July 8, 2012

Les zombies à l'UQAM, c'est fini

    Et qu'est-ce que c'était bon !

    Pour ceux qui n'étaient pas au courant, depuis mercredi dernier et jusque hier soir, samedi, un important colloque se déroulait à l'Université du Québec à Montréal : le tout premier colloque international sur les zombies, « Invasion Montréal ».

Samuel Archibald, organisateur-présentateur-zombie au micro lors de la mini-zombie walk du jeudi 5

    Le colloque, organisé par Samuel Archibald, de Université du Québec à Montréal, Antonio Dominguez Leiva, de l'Université du Québec à Montréal, Barry Keith Grant, de la Brock University, Tanya Krzywinska, de la Brunel University West London, Denis Mellier, de l'Université de Poitiers, Shawn McIntosh, de la Columbia University et Bernard Perron, de l'Université de Montréal, a été officiellement lancé jeudi 5.

    Il a toutefois été précédé d'une soirée spéciale à la cinémathèque québécoise avec la présentation de Nightmare City (ou Incubo sulla città contaminata, Lenzi, 1980) et Revenge of the Dead (ou Zeder, Amati, 1983).

    Au cours de ces trois jours de colloque, des spécialistes de cinéma, jeu vidéo, bande dessinée, littérature et philosophie ont évoqué les diverses incarnations des zombies, depuis les films bien connus de George A. Romero jusqu'à la littérature pseudo-zombie récente (Pride and Prejudice and Zombies, de Jane Austen et Seth Grahame-Smith, mais surtout remis au goût du jour par les deux ouvrages de Max Brooks (oui, le fils de), The Zombie Survival Guide et World War Z.), en passant par ce qui a annoncé le retour de la figure du zombie dans la culture populaire : les jeux vidéo, et notamment la série des Biohazard / Resident Evil.

    Liberation.fr commentait, dès mercredi 4 :

    « Né des craintes associées à la fin de l’empire américain, dans les années 70, le zombie incarne aujourd’hui une paranoïa universelle : la peur d’assister à la fin de la société, la phobie d’une épidémie mondiale, du retour à la barbarie et la méfiance généralisée envers les institutions. »

    « Bien entendu, nous toucherons le zombie cinématographique, mais aussi à sa signification sociale et politique. La sexualité du mort-vivant de même que son aspect plus philosophique, son ontologie, seront de la discussion », annonçait Bernard Perron, un des organisateurs, au média Canoë.ca.

Enfin, pour finir en beauté, le Huffington Post Québec s'est fendu d'une belle galerie de photos, réalisée lors d'une mini-zombie walk le jeudi 5 au soir. Le journal en ligne relie le colloque aux affaires récentes ayant donné naissance à des rumeurs d'invasion zombie :

    « Le colloque Invasion Montréal se déroule alors que plusieurs histoires de cannibalisme aux États-Unis et en Chine ont fait la manchette récemment.
    À Miami, un homme a dévoré le visage d'un sans-abri aux abords d'une autoroute le 26 mai dernier. Quelques jours plus tard, un homme de Baltimore a avoué avoir mangé le coeur de son coloc. En Chine, le 26 juin dernier, un chauffeur d'autobus aurait mangé le nez et les lèvres d'une femme au volant de sa voiture.
    Ces incidents troublants ont forcé le Center for disease control and prevention (CDC) aux États-Unis à démentir l'apparition d'une épidémie de zombies. Le CDC a affirmé n'avoir identifié “aucun virus ni maladie qui ramènerait les morts à la vie, ou qui présenterait des symptômes similaires aux zombies”. »

    Si l'on a pu déplorer un manque d'analyse formelle (plan, espace, temps) du film de zombie, c'était toutefois un colloque qui — je l'espère — marquera par son thème les études universitaires.

    En plus des actes de colloque, qui paraîtront bientôt en format papier et en format numérique (sur Pop en Stock, le « Bazar d'études sur la culture populaire contemporaine » de Samuel Archibald et d'Antonio Dominguez Leiva), vous pouvez consulter quelques notes (et photos...) prises au cours de ce colloque sur twitter, grâce aux hashtags #InvasionMtl et #InvasionMontreal.

    À titre personnel, je remercie encore Samuel Archibald pour son accueil et le fait qu'il ait bien voulu m'accepter parmi les « zombies bénévoles » pour la durée du colloque, ainsi que tous les organisateurs, conférenciers et participants pour l'excellent colloque, qui fera date je n'en doute pas.

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